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Taïeb Bouaïcha appelle à une refonte totale de l’UGTT

Taïeb Bouaïcha, représentant de l’opposition au bureau de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), a souligné, ce vendredi 23 mai 2025, dans l’émission Midi Show, la nécessité de convoquer un Conseil national de l’organisation ouvrière, afin d’adopter une série de revendications essentielles, estimant que la situation actuelle est exceptionnelle nécessitant des mesures, également, exceptionnelles.

C'est ainsi que Bouaïcha a dit qu'il voulait que toute la direction actuelle parte et rende des comptes. Il a, par ailleurs, appelé à une refonte complète des statuts et du règlement intérieur de l’UGTT, dans le but de réduire le pouvoir absolu du bureau exécutif, de mettre fin à la centralisation, et de garantir l’indépendance des différents secteurs dans leurs luttes ainsi que leur liberté de décision.

Dans le même contexte, il a indiqué l’urgence de revoir la gestion financière au sein de l’UGTT, dénonçant des dépenses importantes sans réelle utilité, engagées sous la seule responsabilité du bureau exécutif actuel. "Une véritable transparence financière est indispensable", a-t-il insisté.

Bouaïcha a rappelé que l'Union générale des travailleurs tunisiens est une organisation historique, forte de son passé et du grand nombre de ses adhérents. Toutefois, il estime que la ligne syndicale actuelle, adoptée par le bureau "n’est plus en phase avec l’histoire", d'après ses propos.

Il a expliqué que depuis 1956, l’UGTT joue un rôle central dans la gestion des affaires publiques, tant sur le plan économique que politique. Cela implique aujourd’hui, selon lui, une redéfinition de son rôle social, à la lumière des mutations en cours.

Enfin, il a évoqué l’importance de l’UGTT, lors des grandes étapes de l’histoire tunisienne, notamment en 2014, affirmant que le combat pour l’indépendance de décision face au pouvoir historique. Cependant, "la direction actuelle "a largement contribué à affaiblir le rôle de l’organisation syndicale, en multipliant les concessions au pouvoir", a-t-il regretté.